McIndia, le 146 s'exporte.

    On ne pouvait pas rêver mieux pour mon premier week-end en Inde, j'étais malade. C'est donc avec un mal de ventre redoutable que je suis parti avec Frederique et Michael à l'assaut des temples du Sud du Tamil Nadu (Etat indien englobant tout le sud est de l'Inde).

    Embarqué dans un taxi avec chauffeur sympathique, mais tout de même particulier, vous aurez plus d'information par la suite, nous nous sommes dirigé d'abord vers Chidambaram. Une fois de plus quelques frayeurs sur la route, mais au jour où je vous écris, mon cœur c'est depuis longtemps habitué à ces petits moments chauds sur l'asphalte indien, enfin… Asphalte… Bref, la question de la voirie indienne sera dans un prochain article, sur la société indienne.

    Donc arrivée à Chidambaram tôt dans la matinée, enlevage de pompe à l'entrée du temple, agression par un guide qui voulait absolument nous guider mais que nous on avait pas envie, ignorage, ignoration ? tatie ? complète de notre camarade et nous pénétrons dans le temple par l'une des quatre portes.

    Alors petit point sur l'architecture des temples indiens, ils ont tous quatres portes, aux quatres points cardinaux, les portes, c'est pas qu'une petite porte, c'est une grande grande grande porte, un géant comme Hagrid, doit bien pouvoir passer dessous, et puis après ya bien une quarantaine de mètre au dessus de la porte, de petites scultptures posées sur des terrasses, colorées ou non, qui grimpe jusque très haut dans le ciel. Et une fois la porte franchie, il y a le temple au centre de la zone "fortifiée" dans lequel ca pue un peu, y a une chanson lancinante grésillante au micro, mais c partout pareil pour le "grésillante au micro" donc ca doit etre un truc officiel pour la religion, et puis au fon fond d'un petit tunnel qui se rétrécit, il y a Shiva en général, avec un drap autour de la statue, et puis hop on regarde, c'est beau, ca pue, et puis hop on se prend un point rouge sur la tête, et puis on ressort et on paie, parce que bien sur tout se paie même si on voulait pas du point. Donc ca c'est le fonctionnement général des temples.

    Celui de Chidambaram était tout à fait dans ce ton, il était super grand, et super moche, parce que j'aime pas du tout les statues quand elles sont colorées, je trouve que c'est kitchissime au possible et que ca enlaidit tout. Bref, nous avons vu les indiens s'aplatir devant le symbole de Shiva (cf article précédent) et nous sommes sortis, pour que Frederique et Michael puissent se restaurer.

    Premier restaurant, sorti tout droit du Lonely Planet, à la sortie du temple. On entre, il fait tout noir, le type parle pas un mot d'anglais, on lui dit qu'on veut manger comme la table à coté, hop ni une ni deux, il nous ramene deux feuilles de bananiers, nous balance une portion de riz monumentale, et apres reviens avec plein, plein, plein de pots de sauce et en met tout autour du riz. Bien sur ces sauces sont délicieuse…ment épicées… Bref, Le repas s'acheve, les sauces toujours autour mais plus de riz, le tout pour 40 roupies, soit 60 centimes d'euros.On retourner chercher notre chauffeur qui nous attendais, et nous fonçons à Gangacondacholappuram, rien que ça.

     Petit temple, perdu dans la campagne, et dont je suis tombé follement amoureux. Car lui il est beau. Lui il est pas peint. Il a de la pelouse autour, il est d'une tranquilité apaisante. C'était magnifique, nous n'avons pas pu rentrer dedans car il était fermé, mais d'extérieur c'était magnifique et très agréable.

    Ensuite nous avons rejoint Darasuram, temple anodin, pas haut du tout, en allant acheter de l'eau je suis tombé sur un indien, Kumsam qui m'a présenté sa femme, sa sœur, sa cuisine, sa maison, et puis il m'a montré son métier à tisser pour les saris, 12000 fils de soies qui s'entremêlaient dans cette machine semi automatique, pour réaliser les saris de 6 mètres de long.

    S'en suit une petite visite du temple tout moisi tout moche, accosté sans cesse par des types qui veulent te montrer la septième merveille du monde pour que tu leur donne 40 roupies…

    Puis nous sommes parti à Tanjor. Grosse ville du Sud de l'Inde, Tanjor, possède certainement l'un des plus gros et surtout haut temple du Tamil Nadu. Ces trois portes dans le même axe, nous offre un spectacle magnifique, le soir malheurement, donc pour les photos, c'est pas top… Nous avons vu dans ce temple pour la première et certainement pas la dernière un éléphant qui adoube les indiens, oui car Shiva est un éléphant. Donc l'indien s'approche avec un pièce de monnaie, l'éléphant prend la pièce avec sa trompe, puis il balance lourdement sa trompe sur l'indien ou l'indienne qui se fait déboiter les cervicales, mais qui est tout(e) content(e), et l'éléphant donne la pièce à son maître qui est juste à côté.

    Tanjor était une ville très très bruyante, ils avaient décidé, en plus de naturellement faire du bruit avec tous les indiens qui crient, les voitures, motos, scooter, bus et camions qui klaxonnent, et bien ils avaient décidé d'ajouter en plus la radio partout dans les rues, via des mégaphones, et bien sur pour qu'elle soit audible il fallait qu'elle soit très très très forte. Bref… Nous avons mangé dans un délicieux restaurant, où j'ai recommencé à manger un petit peu, des chapathis (je vous ferai aussi un cours sur la cuisine indienne, et les façons de se tenir à table). Après ce délicieux repas, nous sommes rentrés à notre hotel où nous avons dormi pour 480 roupies pour trois personnes.

    Le lendemain matin, nous sommes reparti en plein Tanjor, pour visiter cette fois-ci le palais, magnifique palais, qui proposait une intéressante galerie de statut de dieux et déesses. A noter chose particulière en Inde qu'on ne retrouve pas forcément en France dans les sculptures, les déesses ont des seins très confortables (cf. photo), la vue du haut de la tour du palais était sympathique, le tour fut néanmoins rapide, et nous repartîmes en direction de trichy grosse ville au centre du Tamil Nadu.

    Nous avons alors perdu toute sensation de fraicheur, en nous enfonçant au cœur du continent, loin de la mer. Arrivée à Trichy, nous sommes monté sur le temple qui était posé selon mes dires et je les penses possiblement vrais, sur des défections de mamouths géants d'il y a super super longtemps. Parce que si vous ne me croyez pas, regardez les photos par vous même, et on ne sait vraiment pas ce que viens faire cette bosse ici en pleine plaine. Bref, taillé dans le roc, nous avons gravi les inombrables marches qui nous séparaient du temple, on s'est brulé les pieds à la fin sur les marches au soleil, et puis nous avaons décidé de rentré, car Michael se sentait pas très bien, et fred et moi étions bien crevés.

    Nous avons repris la route avec notre chauffeur lui demandant de nous emmener dans un bon restaurant, et quelle erreur… Nous nous sommes arrêtées sur une sorte d'aire pour les routiers, au milieu du désert indien. Le chauffeur a commandé pour nous, on a pu gouter le riz, et puis c'est tout, car dans ces endroits, la bouffe est quand meme plutot rouge, voire écarlate, et nos pauvres palais s'en plaignent souvent… A la fin du repas, on a ramassé nos feuilles de bananiers avec tous les restes de bouffe à l'intérieur, et on est allé les jeter sur un tas à coté du restaurant, permettant aux chiens de manger un petit peu, et le reste se détruisant avec le temps, car tout était biodégradable.

    On est reparti ensuite direction Pondicherry, mes deux compères dormaient à l'arrière et je tapais la causette avec notre délicat  chauffeur qui se curait maladroitement le nez… Jusqu'à un certain ralentisseur sur la route, où en freinant, il s'est mis à ouvrir sa portière, puis de la plus belle des manières il a craché tout ce qui lui trainait au fond de la gorge (toujours en roulant, toujours la portière ouverte) puis il a refermé la porte, repris la route, et avec un sourire, "banana, not good !", et là j'ai décidé de faire semblant de dormir… Nous sommes rentrées vers 18h mardi soir pour la fin de notre premier week-end touristique.